❝ make you feel my love. (fanfiction Glee)

Spoiler:

Chapitre 1.

- Toc toc ?

Étonné, je levais la tête de mon magazine people. Blaine se trouvait là, derrière la porte, attendant que je l'autorise à entrer dans ma chambre. Je lui fis un petit sourire pour qu'il rentre. Le beau brun s'exécuta dans la seconde.

- Ton père m'a laissé rentrer. Désolé de ne pas t'avoir prévenu que je venais mais ...

Je ne dis rien et posa mon magazine un peu plus loin sur mon lit. Je m'assis finalement en tailleur, attendant que Blaine finisse sa phrase.

- Kurt, quand tu es parti du mariage tout à l'heure, tu n'avais vraiment pas l'air bien.

- J'aurais dû partir avec un grand sourire, peut-être ?

Il vint s'asseoir près de moi, mais à une distance qui semblait presque amicale. Je n'en avais pas l'habitude, il était plutôt du genre à s'asseoir tout contre moi, surtout si je n'allais pas bien.

- Ce n'est pas ce que je veux dire, Kurt. Mais tu ne m'as même pas dit au revoir.

- Blaine ! m'énervais-je un peu. Mon frère a dû annuler son mariage parce que Quinn a eu un grave accident. Je ...

- Je sais, me coupa-t-il, et c'est terrible. Je suis autant dévasté que toi, hormis que Fin n'est pas de ma famille. Ne me fais pas passer pour l'insensible, tu sais que c'est loin d'être le cas.

Je ne dis rien, et me contenta de baisser la tête. Je n'étais pas proche de Quinn plus que ça. Nous nous fréquentions depuis trois ans grâce au Glee Club, mais je n'étais pas aussi proche d'elle que de Mercedes ou de Rachel. Mais la journée avait été dure, et l'accident de Quinn m'avait achevé. J'étais plutôt fragile comme garçon, et Blaine le savait bien.

Il s'approcha un peu de moi et posa sa main sur mon visage. Il me regarda dans les yeux avant de reprendre la parole.

- Parle-moi Kurt, je t'en supplies.

J'explosais alors en sanglots, me jetant par la même occasion dans les bras de mon amoureux.

- Si tu savais ce que je m'en veux Blaine, c'est horrible. Ce mariage, les régionales, Karofsky et maintenant Quinn. Je ne pensais pas pouvoir passer une aussi mauvaise période. David a survécu, mais ça ne sera peut-être pas le cas de Quinn. C'est tellement horrible ce qui est arrivé ... Tout ça pour cet idiot de mariage que je n'ai pas réussi à annuler ! C'est de ma faute tout ça, tu comprends ? Si j'avais convaincu Rachel d'annuler ce mariage, Quinn n'aurait pas eu cet accident. Et si David a tenté de se suicider, c'est aussi ma faute. Je l'ai rejeté trop violemment. Je n'aurais pas dû ... Je suis tellement idiot Blaine. Pardonne-moi, s'il te plait.

Blaine me serra un peu plus fort dans ses bras sur mes dernières paroles. D'abord, il ne dit rien. C'est vrai que parler n'aurait servi à rien, j'étais trop borné pour me laisser convaincre de ma propre innocence. Non, j'étais coupable, tout cela était de ma faute.

Il me lâcha finalement et me regarda avec un regard doux et amoureux. Il se rapprocha un peu plus avant de poser ses lèvres sur les miennes. Je fermais les yeux, essayant de profiter de ce court instant. Les larmes arrêtèrent de couler sur mes joues et quand Blaine se recula, je m'étais enfin calmé.

- Tu es la personne la plus fabuleuse que j'ai rencontré Kurt, et tu embellis ma vie jours après jours. Jamais je ne te laisserais penser que tu es coupable dans ses histoires.

- Mais c'est pourtant le cas.

- Kurt, tu sais qui est le véritable coupable de l'accident de Quinn ? C'est cet abruti qui conduisait la fourgonnette, ainsi que Quinn elle-même qui envoyait un message au lieu de regarder la route. Et les coupables pour Karofsky, ce sont les mêmes que ceux qui t'ont fait venir à la Dalton Academy il y a quelques mois: de stupides homophobes. David a simplement moins de courage que toi et moi, il n'a pas été assez fort pour porter toute cette méchanceté gratuite. Mais grâce à toi, je sais qu'il ira mieux et qu'il trouvera enfin des personnes qui l'accepteront. Pour finir Kurt ... je t'aime.

Je fis un sourire. Il avait raison sur certains points, je ne pouvais pas dire le contraire, même si tout cela ne voulait pas dire que je n'y étais pour rien, moi. Mais comme il l'avait dit, Karofsky allait mieux, et irait mieux au fur et à mesure des années. Comme pour moi, il finirait par se faire aux moqueries et aux méchancetés des autres. Puis il rencontrerait un homme fabuleux qui voudrait de lui, comme j'avais rencontré Blaine il y a un peu plus d'un an.

- Je t'aime aussi, murmurais-je.

Il m'embrassa de nouveau, plus rapidement cette fois-ci, avant de me sourire. J'aimais son sourire plus que tout chez lui. Il était sincère et réconfortant, et je n'avais besoin de rien d'autre que du sourire de mon petit-ami lorsque j'avais un peu le cafard.

- Alors, tu ne m'en voulais pas ?

Sa question m'étonna. Jusque là, je ne lui en voulais pas, puisque je ne le pensais pas coupable pour quoi que ce soit. Mais généralement, cette phrase-là n'était pas dite pour faire jolie. Si Blaine pensait que je lui en voulais, il y avait une bonne raison.

- Et je devrais t'en vouloir parce que ...

Il s'assit en face de moi, en tailleur lui aussi. Je vis à son visage qu'il avait quelque chose sur la conscience, et j'espérais de tout mon coeur que ça n'avait aucun lien avec Quinn ou David. Il prit une grande inspiration avant de se lancer.

- Quand les résultats ont été annoncés, cet après-midi, toute l'équipe était hystérique, et criait pour cette nouvelle victoire. Mais moi, je n'ai pas pu m'empêcher de regarder la réaction des Warblers face à leur défaite, et quand j'ai vu le visage de Sebastian ... Je sais que j'aurais dû rester avec l'équipe et surtout avec toi, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'aller le voir pour le féliciter de sa performance.

- Je sais, lâchais-je lourdement.

Un silence se creusa, et je ne pus m'empêcher de rire. En réalité, je ne comprenais absolument pas pourquoi j'aurais dû lui en vouloir, ce qui me faisait bien rire.

- Blaine, tu n'es pas sérieux là ? repris-je après avoir calmé mes rires. Jamais je ne t'en voudrais pour quelque chose comme ça ! Premièrement, parce que c'est bien. Tu as pris une excellente initiative en allant les féliciter et, quand je t'ai vu faire, je me suis senti fier de savoir que tu étais mon petit-ami. Ensuite, les Warblers étaient ton équipe, ta famille. Tu n'as pas à couper les ponds avec eux, ou quoi que ce soit, et ce même si c'est Sebastian qui en est le leader aujourd'hui. Tu sais, je pense que Sebastian était sincère quand il s'est excusé, et tu devrais lui donner une autre chance. Amicalement, bien sûr.

J'avais trouvé Sebastian sincère, l'histoire de Karofsky avait l'air de l'avoir calmé, mais je ne lui faisais pas totalement confiance. Il avait voulu me prendre Blaine une fois déjà, et je n'avais pas forcément envie que ça recommence. Mais s'il n'y avait que de l'amitié entre eux ... Pourquoi pas.

Il fit un grand sourire avant de se coucher sur le lit, à coté moi. Il me regarda, d'un air enchanté.

- Plus les jours passent, plus je me dis que je suis le garçon le plus chanceux de la terre. Kurt Hummel, vous êtes l'homme dont rêvent tous les gays de cette planète.

Je m'allongeais près de lui, ne le quittant pas des yeux.

- Pas de chances pour eux, ajoutais-je d'un ton amusé, j'appartiens déjà à quelqu'un. Et rien ne pourra me séparer de cette personne, je peux te l'assurer. Elle est bien trop précieuse.

Chapitre 2.

- Blaine, réveille-toi.

Le beau brun ouvrit difficilement les yeux, aveuglé par la lumière. Nous étions restés allongé sur le lit, à discuter, et nous nous étions finalement endormis, alors qu'il n'était que 20h.

- Merde ! jura-t-il. Je me suis endormi ?

- Moi aussi, t'en fais pas.

- Ton père n'a rien dit ?

J'entre-ouvris la porte de ma chambre pour écouter mon père. Il était visiblement toujours dans le salon, devant la télé. Il était habitué aux visites de Blaine, même s'il n'était pas rare qu'il fasse éruption à plusieurs reprises quand nous étions seuls dans ma chambre.

- Apparemment non, il n'a pas l'air d'avoir bougé du canapé.

- Ça fait pourtant presque deux heures que je suis là. C'est étrange.

Je revins m'asseoir sur le lit, prêt de Blaine. La journée n'avait pas été facile pour mon père non plus. Il était contre ce mariage et, même s'il n'était pas le père biologique de Finn, c'était tout comme.

- Je pense qu'il est autant dévasté que moi.

- Ça va mieux ? me demanda-t-il en passant sa main dans mes cheveux.

J'haussais les épaules, ne sachant pas vraiment comment me sentir. J'étais là, avec mon petit ami. Nous avions gagnés les régionales. Mon ami David allait bien et, je l'espérais, Quinn s'en sortirait. J'aurais aimé me sentir bien, mais je me sentais tellement coupable. Comment être heureux quand, autour de vous, tout le monde est dévasté ?

- Je ne sais pas. Je me sens ... bizarre.

- Tu ne devrais pas. Tout ira bien.

- Ah oui ?

- Je ferais de mon maximum pour que les semaines qui arrivent soient meilleures pour toi.

Je ne pus m'empêcher de sourire. Il était tellement gentil. Depuis que je le connaissais, il avait toujours été là quand je n'allais pas bien. Il était allé trouver David lorsque, l'année dernière, ce dernier m'avait embrassé contre mon gré. Et pourtant, j'avais fait la connaissance de Blaine seulement quelques jours auparavant. Il avait toujours été là, même en tant qu'ami. Et, quand notre relation s'était officialisé, il était devenu véritablement indispensable à mon quotidien.

- Demain, Finn et moi allons à l'hôpital voir Quinn, repris-je après un petit blanc. Tu voudrais venir avec nous ?

- Si ça te fait plaisir, je viendrais avec joie.

Il s'avança vers moi avant de déposer un tendre baiser sur mes lèvres. Nous restions là, assis sur mon lit, à nous embrasser. Je sentais sa main carresser doucement ma joue.

- Euh ... les garçons.

Je fis un bon en arrière, m'écartant de Blaine en une fraction de secondes, avant de me retrouver debout face à ma porte. Mon père était là, nous regardant.

- Papa, tu ... pourrais frapper avant d'entrer.

- Je voulais pas vous déranger pendant que vous ... Enfin, je veux dire que ...

Mon père n'était pas homophobe, loin de là, mais il paniquait toujours lorsqu'il s'agissait de parler d'une action physique entre Blaine et moi. Et ce même pour un simple baiser.

- Ta mère vient d'arriver, on va passer a table, reprit-il, évitant ainsi toute indélicatesse. Blaine, j'ajoute un couvert ?

- Non, répondit-il en se levant du lit, je ne vais pas pouvoir rester. Mais ça aurait été avec grand plaisir, merci monsieur Hummel.

Blaine s'approcha de moi et, m'attrapant par la taille, m'embrassant rapidement. Je vis mon père détourner la tête. Rien de mieux pour le mettre mal à l'aise.

- A demain, alors.

- Oui, à demain.

- Je t'aime.

Je lui fis un sourire, dérangé par le fait que mon père soit toujours dans la chambre. Il quitta ma chambre saluant mon père au passage. Nous n'étions plus que deux dans la chambre, se regardant dans un silence presque inquiétant.

- Deux heures ... Qu'est-ce que vous avez fait ?

- Tu laisses Finn épouser Rachel, mais tu ne m'accordes pas deux heures avec mon copain ? Quelle logique, papa.

- A table, conclu-t-il avant de quitter la chambre.

Chapitre 3.

- J'ai demandé à Rachel de venir, mais elle n'a pas voulu. Elle se sent tellement coupable.

Nous étions, Blaine, Finn et moi, tous les trois dans le hall de l'hôpital de Lima. Je n'avais jamais vu mon frère aussi mal, et tout cela m'angoissait.

- Je crois que c'est le cas de tout le monde, rajouta Blaine.

Je savais bien qu'il parlait de moi, mais je n'avais pas envie de me confier à Finn. Je n'aimais pas me confier tout simplement. Blaine était le seul à qui je pouvais tout dire, et rien de tout cela n'allait changer.

- Madame Fabray m'a dit qu'elle était dans la chambre 265.

Finn semblait parfaitement tout gérer. Il était terriblement stressé, certes, mais je ne l'avais jamais vu aussi bien organisé. Quant à moi, je n'avais pas prononcé un mot depuis presque une demi-heure, quand Blaine était passé me chercher. Les hôpitaux avaient le don de ... m'angoisser.

Nous entrions dans la dites-chambre, dans un parfait silence. Quinn, notre amie, était allongée sur le lit de la chambre. Cela faisait maintenant vingt heures qu'elle était plongée dans un profond coma, et plus les minutes passées, plus j'avais peur qu'elle ne s'en réveille jamais. Être là, dans la même chambre qu'elle, était vraiment gênant.

- Elle ne voudrait peut-être pas que je sois là, murmurais-je à l'oreille de Blaine, tout en m'accrochant à son bras.

- Kurt, ne soit pas ridicule.

Finn s'avança vers le lit, posant sa main sur celle de Quinn. Je sentis en quelques secondes les larmes me monter. Je n'avais rien à faire ici, rien.

- Ça va aller, me murmura Blaine.

Il connaissait ma peur des hôpitaux ainsi que mon sentiment de culpabilité face à l'accident de Quinn. Il était mieux placé que qui que ce soit d'autre pour me comprendre.

Finn, toujours prêt de Quinn, se mit à pleurer, le plus silencieusement possible. Je le comprenais parfaitement. Il avait était longtemps amoureux de la belle blonde et ils étaient sortis ensemble à plusieurs reprises, et la voir là, comme ça ...

- Tu veux qu'on te laisse un instant Finn ? dis-je, compatissant.

- Euh ... si vous voulez, réussi-t-il à me répondre entre deux sanglots.

J'attrapais rapidement la main de Blaine et l'entraînais à l'extérieur de la chambre, ne supportant plus cette ambiance.

- C'est plus fort que moi, excuse-moi. Je me sentais tellement mal à l'aise !

- Et moi donc.

Il me fit un sourire avant de prendre ma main pour m'attirer vers lui. Nous allions finalement nous asseoir sur un banc d'attente, un peu plus loin.

- Je hais les hôpitaux, lançais-je, ne voulant pas rester dans le silence.

- Je sais.

Il posa sa main sur la mienne, en signe de compassion.

- Kurt, je peux être sincère avec toi ?

- Bien sûr, on l'a toujours été l'un envers l'autre, non ?

- Et bien je voulais savoir ...

Il hésita une minute, ce qui ne fit qu'aggraver mon angoisse. Commencer une phrase par "je peux être sincère" n'avais jamais été un bon signe.

- Hier soir, reprit-il, quand je suis parti de chez toi, je t'ai dit que je t'aimais. Tu ne me l'a pas retourné.

Je marquais une pause. M'en voulait-il vraiment pour ça ? Pour ne pas lui avoir dit que je l'aimais, alors que je le lui dis des dizaines de fois par jour ?

- Blaine ! Bien sûr que je t'aime, comment peux-tu en douter ?

- Je sais. Je sais que tu m'aimes mais d'habitude, tu me le dis en retour. Et pas cette fois-ci.

- Je ne voulais pas mettre mon père mal à l'aise. C'est tout.

- Donc, tu ne veux pas que ton père connaisse tes sentiments envers moi.

- Quoi ? Mais tu es ridicule, bien sûr qu'il les connaît.

- Tu lui as déjà dit que tu étais amoureux de moi ?

Je n'eu pas le temps de répondre que la porte de la chambre de Quinn s'ouvrit, et je vis Finn en sortir. L'air toujours aussi dévasté, il arriva vers nous avant de nous demander si on pouvait aller dans la chambre de Quinn le temps qu'il prenne l'air. Nous nous exécutions, revenant donc dans la chambre, debout près de la jolie blondinette.

Le silence régnait. Ni Blaine, ni moi n'avions envie que notre conversation finisse en dispute. Je n'arrivais pas à croire qu'il pouvait penser ça de moi. Je me sentais tellement mal. Je me décidais finalement, après deux ou trois minutes, à rouvrir notre débat.

- Un an. Tu crois vraiment qu'en un je n'ai jamais dit à mon père que je t'aimais ?

Il ne donna aucune réponse, je continuais donc.

- Je n'ai jamais été autant heureux. Tu fais de ma vie un vrai bonheur, et ce tous les jours un peu plus. Comment veux-tu que mon père ne remarque pas ça ?

- Ton père ne m'aime pas.

- Mon père t'adore, le coupais-je. Il a juste du mal avec le fait qu'il y ai une relation physique entre toi et moi. Mais il t'apprécie énormément, tu fais autant parti de la famille que Rachel.

- Il préférerait que tu sois avec une fille ?

- Non, il veut juste que je sois heureux.

- Même si c'est avec un garçon ?

- Bien entendu.

Je fis un petit sourire. Il en fit autant, avant de s'approcher de moi et de me prendre dans ses bras. Je n'aimais pas les disputes.

C'est alors qu'une petite voix nous fit sortir de notre moment de tendresse.

- Kurt ... Blaine ... Qu'est-ce que ...

Je me tournais, voyant alors les yeux de la jeune Quinn entre-ouverts.

- Quinn ? dis-je, relativement fort, et vraiment surpris. Tu ... tu es réveillé ?

- Qu'est ce qu'il s'est passé ? Où est-ce qu'on est ?

Chapitre 4.

- Et elle s'est réveillée, comme ça ? lâcha Santana, la jolie hispanique du Glee Club.

Nous étions tous là, assis autour d'une table au Lima Bean. Dès que nous avions su que Quinn s'en sortirait vraiment, nous avions décidés de rassembler nos amis au Lima Bean, le café du coin, pour leur raconter la nouvelle. Blaine et moi étions devenus les nouvelles célébrités locales, étant les seuls à avoir vu le réveil de mademoiselle Fabray. Depuis une bonne demi-heure, nos amis buvaient nos mots comme s'il s'agissait du dernier épisode de Desperate Housewifes.

- Oui, comme ça, répondis-je à mon amie.

- Si tu suivais tes cours de biologie, Lopez, tu comprendrais.

- Je ne comprends toujours pas ce que Smythe fait ici.

- En quoi ça te dérange ? demanda le beau brun, un petit sourire sournois aux lèvres.

- Ton existence me dérange, espèce de petit ...

- Du calme ! coupa Blaine, avant que tout cela dégénère.

- Et quand est-ce qu'on pourra la voir ? commença Rachel. En forme, je veux dire. Lui parler, et tout ça.

- Très vite, continua Blaine. On a pu lui parler rapidement. Enfin, c'est surtout Finn qui lui a parlé.

- Tu m'étonnes ! lâcha Puckerman.

Rachel lui lança un regard noir, jalouse comme il n'était pas permis de l'être. Je ne pus m'empêcher de m'imaginer à sa place, en imaginant Blaine au chevet de Sebastian, par exemple. Cette pensée me fit frissonner. "Même pas en rêve" pensais-je.

- Et donc, vous êtes des héros.

Je regardai d'où venait cette voix très familière: Sebastian. Il déshabillait mon petit-ami des yeux, sans gênes, devant tout le monde.

- Effectivement, lui répondis-je, en attrapant la main de Blaine. C'est une expérience vraiment forte en émotion. La première du type pour notre couple. Et certainement pas la dernière, je te l'assure.

Même si tout cela semblait peu cohérent, il n'allait pas s'en sortir comme ça, en draguant mon homme devant tous nos amis. Jamais.

Blaine cogna mon genou avec le sien avant de murmurer, tout en souriant, un "du calme" à mon oreille.

Sebastian, toujours aussi effronté, soutenait mon regard avec son air sur de lui. Décidément, je n'apprécierais jamais ce jeune homme.

- Dites les amis, dis Tina, brisant le blanc embarrassant qui s'était installé, j'ai pensé qu'on pourrait préparer une petite chanson pour le retour de Quinn.

- Bien sûr.

- Oh oui !

- C'est une évidence.

Tout le monde semblait enthousiaste, ce qui était une bonne chose. Monsieur Schuester aimait qu'on ait des projets et qu'on s'y donne à fond.

- Les Warblers pourraient nous filer un coup de main, ajouta Blaine.

"NON !" hurlais-je intérieurement. Je lançais un coup d'oeil à Blaine, surpris par sa réaction. "Toi, tu garderas tes mains pour toi, ce soir."

- Avec grand plaisir ! sourit Sebastian.

- Les Warblers n'aiment pas vraiment se joindre à d'autres clubs, les coupais-je. Du moins, lors ce que j'y étais ...

- Je verrais avec eux, mais c'est pour une bonne cause, je ne pense pas que ça pose le moindre soucis, Kurt.

Son petit sourire marquait une victoire. Mais pourquoi Blaine avait-il proposé cela ? Avait-il perdu la tête ?

Je regardais les deux jeunes se sourirent. L'un des deux semblaient amical, et l'autre n'était qu'un abruti qui voulait me piquer mon copain. Je tentais de garder mon sang froid.

- Vous avez des idées de chansons ? demandais-je en regardant les autres

- Gotye ! hurla presque Puck.

Santana lui lança un regard interpellé.

- C'est une très bonne chance, mais primo depuis quand tu écoutes ce genre de chanson. Et deuxio, ça ne colle pas vraiment au sujet.

- Pas faux, acquiesça Artie. Tu te vois chanter "Maintenant tu n'es plus qu'une personne que j'ai connue" à une fille qui vient d'échapper à la mort ?

Un blanc se fit, avant que Sebastian se mette à rire.

- Un soucis, l'étranger ?

- Santana, répondit-il, cesse de me casser, d'accord ? C'est juste que vous êtes tellement ... niais.

- C'est pour ça qu'on vous a battu, mon beau.

- Mon beau ? ...

- La ferme, le coupa finalement Santana.

- Ain't no Mountain High Enough ! lâcha Rachel.

Nous nous retournions tous vers elle. Cette idée me semblait plutôt bonne. Un large sourire apparu sur les visages de Santana et de Mercedes, la chanson étant plutôt dans leurs cordes.

- C'est une super idée ! repris Tina. Les paroles peuvent correspondre.

- Mais c'est une chanson de filles, interrompit Puck.

- Fly l'était aussi, Puckerman.

Santana était décidément d'humeur cassante avec tout le monde. Je les laissais poursuivre leur discussion sans vraiment y participer, toujours perturbé par ce qu'avait demandé Blaine à Sebastian.

- Et on en a fait un mash-up.

- Faisons un mash-up, alors ! dit Britanny, la jolie blonde, enthousiaste.

- Mais avec quoi ?

- Cette chanson date des années soixante-dix, répondis Sebastian, alors il faudrait surement une chanson récente pour aller avec.

- Titanium ? proposa Blaine.

- C'est quoi ça ? grogna encore Santana.

- C'est une chanson, petite sotte !

- Smythe, je vais te faire bouffer ta cravate, ok ?

- Quand tu veux, belle brune.

- Titanium, reprit Rachel, ne supportant pas les embrouilles, pourrait être une bonne idée vu les circonstances. Mais c'est aussi une chanson de fille.

- Tu rigoles ? coupa de nouveau Puck. Cette chanson elle gère trop. David Guetta est un génie.

- Je l'ai rencontré quand j'étais en France.

"On s'en fout, Sebastian". Je ne supportais pas vraiment cet air arrogant sur son visage. Personne n'en avait rien à faire de qui il avait vu en France.

- On s'en fout, bordel.

Merci Santana, toi et tes jurons avez l'art de toujours dire tout haut ce que je pense tout bas.

- Titanium et Ain't No Mountain High Enough. Adjugé vendu ! On devrait peut-être en parler à monsieur Schuester, il pourrait nous aider.

- Rachel a raison, m'exclamais-je. Je propose que l'on se voit demain à 12h à l'auditorium pour en discuter.

- J'espère que tu pourras venir, dit Blaine à Sebastian, le regardant tout sourire.

Je lui attrapa la main avant de me lever. Sans dire au revoir, nous quittions le café. Une discussion sérieuse s'imposait entre Blaine et moi.

Chapitre 5.

Je ne décrochai pas un mot avant d'arriver chez Blaine. Le chemin fut calme, c'est vrai, mais je ne voulais pas lui parler avant d'avoir compris tout son cinéma. Il avait forcément une raison. Et s'il n'en avait pas ? Il avait peut-être fait ça pour m'embêter, tout simplement. ''Kurt, ne soit pas ridicule.'' dis-je doucement, sans que le beau brun ne m'entende.

Une fois chez Blaine, nous allions dans sa chambre, sans un mot. Je m'assis sur son lit, baissant les yeux pour ne pas avoir à le regarder.

- Que ce passe-t-il ? demanda-t-il, tout en s'asseyant près de moi.

- Pourquoi tu as fait ça, Blaine ?

- Fait quoi ?

Je lui lançais un regard. Il n'avait pas l'air de comprendre. L'espace d'une seconde, je me sentis ridicule. Je n'avais peut-être pas de raison de lui en vouloir, alors. Blaine était le genre de garçon à très bien savoir quand il faisait quelque chose de mal. Et s'il ne s'en était pas rendu compte, c'était peut-être qu'il n'y avait rien de mal. Je rebaissais les yeux sur mes chaussures avant de reprendre.

- Sebastian, l'invitation … Tu ne trouves pas ça un peu, comment dire, déplacé, sachant ce qu'il ressent pour toi ? Je ne voudrais pas qu'il se fasse de mauvaises idées.

- Ce que tu ne voudrais pas, c'est que je passe assez de temps avec lui pour l'apprécier plus que toi. Tu as juste peur que je te laisse tomber.

- Non, mais maintenant que tu le dis. Et sur ce ton en plus.

- Tu te souviens quand tu as quitté la Dalton Academy ? Je me suis retrouvé seul là-bas, et toi tu étais à McKingley.

Je ne répondis pas, voulant en savoir plus sur son histoire avant de donner mon avis.

- Eh bien, il y avait ce gars, Andrew. C'est le genre de mec super marrant, et gentil en plus de ça. Il ne faisait pas partie du Glee Club mais il venait souvent nous voir aux répétitions, sans parler des concerts. Je le voyais de plus en plus. Un soir, on est même allé voir un film au cinéma ensemble. Je ne le savais pas encore, mais il était gay.

Je levais la tête pour le regarder d'un air intrigué et à la fois inquiet.

- En quoi cette histoire est censée me rassurer, Blaine ?

- … Laisse-moi finir, me coupa-t-il. Un après-midi, on prenait un café. Rien de plus que d'habitude. Et …

Il marqua une pause et se pinça les lèvres, comme s'il hésitait. Je savais très bien que je n'allais pas apprécier cette histoire, mais je ne dis rien, laissant Blaine reprendre après avoir inspiré profondément.

- Il m'a embrassé. Tout simplement. Il s'est avancé vers moi et a posé ses lèvres sur les miennes. Je me suis senti tellement mal, Kurt. Il ne me plaisait pas comme petit-ami mais il était un ami génial, et tu étais loin. Et alors que je ne te voyais que quelques fois dans le week-end, je voyais Andrew tous les jours. Mais je l'ai repoussé dès que j'ai réalisé ce qui était en train de se produire. Et je n'ai pas hésité une seule seconde. C'était une évidence, j'étais avec toi et avec personne d'autre.

- Tu l'as revu ? lâchais-je une fois qu'il eu fini.

- Ce n'est pas l'important. Kurt, ce que je veux dire c'est que peu importe les circonstances, il n'y a pas une seule minute où je pense à un autre garçon que toi. Que ce soit Andrew, ou Sebastian, ou quelques autres magnifiques types. C'est toi, et seulement toi. Tu comprends ?

- Mais Blaine, enfin ! m'exclamais-je en me levant brutalement. Tu ne peux pas m'annoncer que tu as embrassé un autre garçon et me dire ''C'est toi, seulement toi''. Tu te rends compte du ridicule de la situation ?

- Je t'aime.

- Ne dis pas que tu m'aimes dans une situation pareille, tu essayes de m'influencer.

J'eus un pas de recul, ne comprenant pas ce qui avait poussé Blaine à me raconter quelque chose de si horrible, presque un an après. Je n'avais pas envie qu'une dispute éclate, mais je me sentais tellement mal. Entre Sebastian, et maintenant cet Andrew, je n'arrivais plus réfléchir normalement.

- Je sais qu'on est censé être sincère l'un envers l'autre, alors je vais te le dire clairement: je suis jaloux de ce Sebastian. Tant qu'il était loin de toi, il n'y avait pas de soucis. Mais maintenant, il sera toujours là. Est-ce que tu remarques la façon dont il te regarde ? Je n'ai pas envie qu'un autre garçon que moi puisses te regarder comme ça à longueur de journées.

- Il ne me regarde pas …

- Il te dévore des yeux, enchainais-je. Tout le monde en était mal à l'aise tout à l'heure.

- Tu as l'art d'exagérer les choses toi vraiment, dit-il avant de se lever et d'aller à l'autre bout de la chambre.

- Exagérer ? Ce n'est pas le mot que j'aurais utilisé.

- Écoute Kurt, je suis désolé d'avoir voulu être sympa. Avec Sebastian, avec Quinn, et avec tout le monde. La prochaine fois, je serais un gros con et j'enverrais chier tout le monde, d'accord ?

- Oui, c'est ça. Et tu commences avec moi, apparemment.

- Pardon ?

- Cette façon dont tu me parles. Je présume que tu as décidé d'être un gros con dès maintenant et de me faire chier à moi.

Il y eu un silence. A vrai dire, j'avais moi-même du mal à croire ce que je venais de dire. Lorsque nous nous disputions -ce qui restait rare- il arrivait que Blaine lâche deux ou trois jurons, mais ce n'était pas mon cas. Choqué par mes propres mots, je n'ajoutai rien, restant planté à l'opposé de Blaine.

- C'est ça, ouais. Tout est de ma faute. Je suis un gros con.

Il revint vers moi d'un pas décidé, mais plutôt lent. Tout en avançant, il reprit la parole.

- Tu es tellement parfait, comparé à moi. C'est vrai en fait, je ne suis qu'un vaut-rien, tu devrais me laisser tomber. Mais pourquoi tu ne me largues pas, Kurt ?

Il était maintenant juste devant moi. Son ton était tellement sarcastique que j'aurais eu envie de le secouer pour qu'il retrouve ses esprits. Il semblait tellement différent du garçon qu'il était d'habitude.

- Je ne veux pas finir cette discussion avec toi, Blaine. C'est ridicule.

Je commençais à me diriger vers la porte de sa chambre pour quitter l'appartement quand il posa sa main sur mon épaule, me retenant.

- Hors de question, dit-il en haussant le ton. Tu ne vas pas t'en sortir comme ça, en esquivant toutes nos disputes. Si tu veux me larguer, fais-le. Si tu veux qu'on reste ensemble, dis-le. Si t'en a rien à foutre de nous, fais-le savoir.

- T'es ridicule sur ce coup.

Je poussais sa main de mon épaule avant de me diriger à grands pas vers la sortie. Il ne fit rien pour me retenir et quelques dizaines de secondes après, j'étais enfin dehors, seul. Je me mis à marcher rapidement en direction de chez moi, perdu dans mes pensées. Pourquoi avait-il était aussi méchant ? Je n'arrivais toujours pas à comprendre. D'abord Sebastian, puis Andrew, et maintenant cette dispute ridicule. Ses mots sarcastiques résonnaient encore dans ma tête, comme s'il était encore avec moi. Je n'aimais pas me disputer avec Blaine, mais j'aimais encore moins rentré chez moi fâché. Tout le long du trajet, j'eus cette peur constante qu'il m'arrive quelque chose. Je ne pouvais m'empêcher de me dire que je ne voulais pas que Blaine garde ce souvenir-là de moi. Je fis attention à mes moindres faits et gestes et, une vingtaine de minutes plus tard, j'arrivais enfin chez moi, toujours aussi perturbé par notre dispute.